Journal Chrétien | La suspension de l’aide Américaine au Cameroun résulte d’un décret imposé par l’administration Trump, qui a gelé pour 90 jours les financements destinés aux principaux programme s de santé, notamment le PEPFAR (lutte contre le VIH/Sida) et la PMI (lutte contre le paludisme). Cette décision, qui s’inscrit dans une politique de réévaluation des priorités budgétaires des Etats-Unis, expose la vulnérabilité des systèmes des santé locaux fortement dépendants de ces fonds.
Impact sur le secteur de la santé
Au Cameroun, de nombreux patients bénéficient des traitements et du suivi grâce à des aides financières. L’interruption temporaire menace ainsi la continuité des soins pour le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme, avec un risque accru d’interruption des traitements, en particulier dans des zones déjà fragilisées comme l’Extrême-Nord et le Nord-Ouest. Le gel des financements pourrait également entrainer la fermeture temporaire de clinique et la désorganisation des chaînes d’approvisionnement médical, mettant en péril des années de progrès dans la lutte contre ces maladies.
Répercussions sur le secteur humanitaire et l’économie
Au-delà du domaine strictement médical, cette suspension affecte également les programmes humanitaires essentiels, notamment ceux destinés aux populations vulnérables et aux réfugiés. Les ONG qui dépendent de ces financements voient leurs projets réduits, ceux qui peut mener à une perte d’emplois pour le personnel et accroître la précarité dans certaines régions. L’arrêt de ces programmes, qui représentaient une part importante de l’aide humanitaire mondiale, expose ainsi des milliers de personnes à un risque accru, tant en termes de santé que d’accès aux services de base.
Réponses et mesures atténuation
Face à cette situation, le gouvernement Camerounais a rapidement évalué l’impact de la suspension. Le Ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, a annoncé la mise en place d’action à court, moyen et long terme pour garantir la continuité des activités de prévention, de prise en charge et de soutien. Ces mesures inclus le redéploiement des ressources existantes et la recherche des financements alternatifs auprès d’autres bailleurs, comme l’Union européenne ou des agences Onusiennes.
En somme, bien que la suspension soit temporaire, ses répercussions sur le système de santé et les actions humanitaires risquent de se faire sentir durablement, appelant à une réorganisation urgente des stratégies nationales pour garantir la continuité des soins et la résilience du système de santé Camerounais.