Afrique Sports | Après une interview cinglante accordée au quotidien belge La Dernière Heure, Marc Brys, sélectionneur de l’équipe du Cameroun, s’est attiré les foudres des entraîneurs locaux.
Alors qu’il était absent du pays, Marc Brys a fait une réapparition remarquée lors de cet entretien, au moment où des tensions avec Samuel Eto’o, notamment au sujet du choix du stade pour la prochaine rencontre des Lions Indomptables, commençaient à monter. Le sélectionneur n’a pas hésité à critiquer sévèrement le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Bien qu’il reconnaisse la brillante carrière de footballeur d’Eto’o, Brys n’a pas épargné l’ancienne star du football, remettant en question sa courte expérience d’entraîneur (moins d’un mois à Antalyaspor en 2015-2016), ainsi que sa gestion en tant que dirigeant d’entreprise et président de la Fecafoot. En guise de réponse aux tensions, le technicien belge de 60 ans a rappelé qu’il n’était pas intimidé par l’ex-buteur, citant un échange houleux entre eux en mai dernier.
Les entraîneurs camerounais en colère
Bien qu’ils soient eux-mêmes en conflit avec l’ancien numéro neuf, notamment à cause d’un dress code imposé récemment, les entraîneurs camerounais ont, de manière exceptionnelle, fait bloc derrière le quadruple Ballon d’Or africain. L’Association Camerounaise des Entraîneurs et Éducateurs de Football a publié un communiqué lundi, exprimant son indignation face aux propos de Marc Brys.
« Nous avons lu avec émoi et stupéfaction l’interview de Monsieur Marc Brys – Entraîneur – Sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun, accordée au journaliste belge Yves Taildeman (…). Nous exprimons notre indignation face à cette attitude condescendante envers Monsieur le Président de la FECAFOOT et l’institution qu’il représente », peut-on lire dans le communiqué.
Vers un licenciement de Brys ?
La stupéfaction des entraîneurs camerounais est d’autant plus grande qu’ils affirment qu’ »aucun sélectionneur n’était allé aussi loin dans un tel affront envers l’autorité du football camerounais ». En invitant Brys à « faire preuve de plus de retenue » et à respecter le devoir de réserve imposé par ses fonctions, le syndicat a exhorté la Fecafoot à « prendre toutes les mesures légales nécessaires dans de telles circonstances ».
Par « conséquences », l’association fait allusion à une possible sanction de la part de la Fecafoot. Justement, lors d’une réunion du Comité exécutif ce lundi, l’instance aurait envisagé, selon des médias locaux, la possibilité d’une sanction, voire d’un licenciement du sélectionneur. Cependant, cette option reste incertaine, puisque Brys a rappelé qu’ »Eto’o n’a pas le pouvoir de me licencier, c’est la responsabilité du ministre des Sports ». En attendant, les tensions persistent…