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Les forces de sécurité encerclent le domicile du président national du FCC

Jean-Michel Nintcheu

RFI | Serait-ce les prémices de l’après-Paul Biya ? Hier samedi 2 novembre, dans la ville de Douala au Cameroun, le domicile de l’opposant Jean-Michel Nintcheu a été encerclé dès l’aube par les forces de l’ordre. Le président national du Front pour le changement du Cameroun (FCC) devait y tenir une réunion du comité directeur national, mais selon le parti, « des gendarmes et des policiers de l’unité anti-terroriste » se sont positionnés aux abords du domicile.

Ces événements interviennent une dizaine de jours après le retour au Cameroun du président Paul Biya, après une absence de presque deux mois qui avait fait couler beaucoup d’encre sur l’état de santé du chef de l’État nonagénaire (92 ans).

Pour Jean-Robert Wafo, secrétaire national à la Communication du FCC, il ne fait aucun doute que le pouvoir veut mettre la pression sur l’opposition.

On a l’impression que le gouvernement de la République, du moins de certains acteurs dans le sérail, sont devenus fébriles au fur et à mesure que le grand soir s’approche, explique t-il au micro de Sidy Yansané de la rédaction Afrique. Le “grand soir”, c’est quoi ? C’est l’après-Biya. Et on a l’impression qu’ils font tout pour que soient muselés les acteurs politiques qui comptent. C’est-à-dire que ce n’est plus un secret, tout le monde sait bien que presque chaque membre du sérail, pour la plupart, sont en train de tout faire pour s’armer dans la perspective du “grand soir” qui risque d’être extrêmement brutal et violent si rien n’est fait. Dans l’urgence.

Le FCC ne doit pas baisser les bras. Le FCC va continuer à mener ses activités et je tiens à préciser que malgré cette intimidation, le FCC a pu tenir sa réunion et plusieurs points ont été débattus. Nous resterons droits debout pour défendre les intérêts de l’immense majorité du peuple camerounais, conformément au texte qui existe.

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