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Face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l’état de santé du président Paul Biya

Le président camerounais Paul Biya (C) à son arrivée à l'aéroport international de Pékin, en prévision du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, en Chine, le 4 septembre 2024. via REUTERS - WU HAO

RFI | Le président camerounais Paul Biya, toujours à Genève, en Suisse, ne s’est pas rendu à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre, où il était annoncé. Il n’était également pas présent au sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre à Paris, pas plus qu’à Hambourg, en Allemagne, en ce début de semaine. La santé de Paul Biya, 91 ans, qui dirige le Cameroun depuis 42 ans, est source de conjectures et préoccupations ces derniers jours. Face aux rumeurs sur son état de santé, dans un communiqué officiel, les autorités camerounaises cherchent à rassurer.

Ce qui a fait réagir le gouvernement, c’est une vidéo diffusée en ligne par une chaîne de télévision privée ce mardi. Africa Broadcasting Service (ABS), est basée Houston, aux États-Unis. Son présentateur vedette est un leader séparatiste anglophone en exil. Tôt ce mardi matin que le président Paul Biya était mort, déclarant avoir des informations provenant du Cameroun, de Suisse et de France.

Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, René Sadi, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a dénoncé des rumeurs qui « relèvent du fantasme et de la pure imagination », rumeur auquel il dit apporter un démenti formel. « Le chef de l’État, renseigne René Sadi, s’est accordé un bref séjour privé en Europe », mais « il demeure, comme de coutume, et où qu’il se trouve, attentif à l’évolution de la vie nationale », poursuit le ministre de la Communication.

Avant ce communiqué, deux autres ministres, membres du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti majoritaire, ont aussi dénoncé ces rumeurs. Pour Jacques Fame Ndongo, ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, ce sont des allégations dénuées de tout fondement.

Le ministre du Travail, Grégoire Owona, a quant à lui déclaré et après-midi que ceux qui tentent de tromper l’opinion en annonçant le décès du chef de l’État camerounais doivent « payer le prix fort ». Les institutions appropriées doivent sévir face à ces imposteurs.

Plus d’un mois après le départ du président Paul Biya du Cameroun pour le sommet Chine-Afrique, accompagné de son épouse Chantal Biya, aucune date de retour à Yaoundé n’est annoncée.

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