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Extradition controversée d’un activiste camerounais depuis le Gabon, selon ‘Mediapart’

Steeve Akam, mieux connu sous le pseudonyme de Ramon Cotta, activiste politique et réfugié camerounais à Libreville, Gabon, a récemment été extradé vers son pays d’origine, le Cameroun, dans des circonstances troublantes, rapporte ‘Mediapart’.

Depuis plusieurs années, après avoir fui le Cameroun, Ramon Cotta s’était établi au Gabon où il menait une vie relativement paisible tout en critiquant régulièrement le régime de Paul Biya sur les réseaux sociaux. Toutefois, le réchauffement des relations diplomatiques entre le Gabon et le Cameroun, notamment depuis le changement de régime au Gabon et l’ascension de Brice Clotaire Oligui Nguema, a créé un environnement moins sûr pour les dissidents comme Cotta.

Le drame a atteint son paroxysme lorsque, au cœur du marché de Mont-Bouët à Libreville où il exerçait une activité commerciale, Steeve Akam a été enlevé par des inconnus. Après trois jours sans nouvelles, une vidéo montrant l’activiste menotté et entouré par les forces de sécurité gabonaise a fait surface. Dans cette vidéo, tournée à Kye-ossi, une ville frontalière entre le Gabon et le Cameroun, il est forcé de demander pardon au président Paul Biya, qu’il qualifie désormais de “père”.

Ce cas soulève de sérieuses questions sur la sécurité des réfugiés politiques dans la région et la pression exercée par les régimes autoritaires sur les pays voisins pour réprimer l’opposition. L’extradition de Steeve Akam met en lumière les défis que rencontrent les militants qui luttent contre la corruption et la mauvaise gouvernance, tout en exposant les difficultés liées à la diplomatie et aux droits humains en Afrique centrale.

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