Ce n’est plus Eto’o, la présidence Camerounaise inflige une terrible honte à Joseph Antoine Bell

Afrique Sports | Connu pour ses interventions tranchées sur la FECAFOOT et le football camerounais, Joseph Antoine Bell, ancien gardien des Lions Indomptables, vient d’être rappelé à l’ordre. Président de l’ONIES depuis un certain temps, le consultant de la Radio France Internationale (RFI) s’est fait taper sur les doigts par le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence Camerounaise.

Au Cameroun, les choses ont changé. Depuis l’intervention limpide du président de la République Paul Biya en février à l’occasion de la fête de la jeunesse, l’État camerounais a pris les choses en main. Très ferme sur la FECAFOOT et tout ce qui touche aux Lions Indomptables depuis le fiasco de la CAN 2023, le Secrétaire Général de la Présidence et le Ministre des Sports ne laissent plus rien au hasard. Pendant qu’on parle d’un acharnement sur la personne de Samuel Eto’o, un courrier sans précédent venant de la présidence vient de tomber sur Joseph Antoine Bell.

La sortie inattendue qui épingle Bell et son ONIES

Président de l’ONIES (l’Office National des Infrastructures et Équipements Sportifs) qui gère principalement les stades au Cameroun, l’ex-portier des Lions Indomptables mènerait des actions jugées inadéquates depuis un moment. Pendant qu’il se montre assez sévère avec Samuel Eto’o sur sa gestion à la Fédération Camerounaise de Football, Joseph Antoine Bell (69 ans) vient d’être pris à défaut par les autorités de l’État. En effet, après avoir nommé certains responsables sans respecter les procédures, l’ancien international des Lions Indomptables (70 sélections entre 1976 et 1994) voit le Ministre d’État annuler à titre provisoire ses initiatives.

Dans une correspondance dont des copies ont été envoyées au Ministre des Sports, Ferdinand Ngoh Ngoh, Ministre d’État Secrétaire Général à la Présidence de la République, se montre très ferme avec Antoine Bell. « Par différentes décisions datées du 30 mai 2024, vous avez procédé à la nomination de certains responsables de l’ONIES, ainsi qu’à l’organisation et à la classification à titre provisoire des infrastructures sportives relevant de cet organisme, » lit-on d’abord dans la correspondance qui poursuit.

« Lesdites décisions ayant été prises en violation de la réglementation en vigueur, notamment du décret n°2022/384 du 17 août 2022 portant création, organisation et fonctionnement de l’ONIES, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir les rapporter formellement, en urgence. À l’avenir, vous voudrez bien vous conformer aux dispositions du décret du 17 août 2022 susvisé, tant en ce qui concerne la forme des actes à édicter, la procédure à respecter et la compétence de l’autorité signataire desdits actes. » Le message est passé.

Que retenir de cette interpellation de l’État

Il s’agit d’un gros couac et d’une humiliation pour Bell qui se montre assez clinique quand il s’agit de faire la leçon sur les règles. En tout cas, l’interpellation du Secrétaire Général de la Présidence vient dans une période où le football camerounais est dans une phase cruciale. Quand on sait que seul Samuel Eto’o est considéré comme indélicat par plusieurs acteurs camerounais, la nouvelle sur l’ONIES vient dire qu’il y a un gros travail à faire à tous les niveaux pour que les choses se déroulent de manière stricte dans le pays, qui reste un géant du continent.

Rappelons que depuis le 10 février, où Paul Biya a indiqué que l’État prendrait les choses en main pour éviter d’autres désillusions dans le football, les choses ont changé. Si parfois les mesures prises semblent aller à l’encontre des textes en vigueur, il faut dire que l’État ne se laisse plus aller sur de petites choses. Reste maintenant à savoir si les choses continueront ainsi pendant longtemps. Une chose est sûre, c’est le football qui doit gagner pour la joie des nombreux supporters des différentes sélections nationales.

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