RFI | Date anniversaire aujourd’hui au Cameroun où le RDPC, célèbre les 41 ans de pouvoir du président Paul Biya. L’actuel chef de l’État du Cameroun a succédé à Ahamadou Ahidjo à la tête du pays le 6 novembre 1982. Aujourd’hui âgé de 90 ans, ses soutiens et partisans en redemandent encore et l’appellent à se représenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025.
C’est un anniversaire qui coïncide cette année avec le début des grandes manœuvres dans les états-majors des partis politiques en vue de la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. Le RDPC vient de relancer une campagne intensive d’appels à l’endroit de son champion.
Le 1er novembre déjà à Bafoussam dans l’Ouest, le parti au pouvoir, sous l’égide de son secrétaire général a rassemblé toute l’élite politique et administrative de la région ainsi qu ses nombreux soutiens financiers des milieux d’affaires pour une démonstration d’affectation doublée de supplication à Paul Biya à se représenter. Ces appels, dits «du peuple» vont sans nul doute essaimer tout le long de cette journée à travers le pays dans les divers meetings que le parti prévoit de tenir pour célébrer son chef.
À l’extérieur du parti comme à l’intérieur, certains ne cachent cependant pas leurs critiques, sachant que le président Biya aura 92 ans en 2025. Est-ce en raison des divisions qui traversent les différents clans au sein du RPDC ? Est-ce une incapacité à se renouveler ? Est-ce une simple stratégie pour brouiller les pistes ? Un responsable du parti estime que « tout cela n’est que mauvais esprit », que Paul Biya « reste aujourd’hui le meilleur candidat qui soit » et que « aussi longtemps qu’il est là, il est là ».